lunedì 23 marzo 2015

ENSEIGNER EST UN BEAU METIER

PAPE FRANCOIS AUX ENSEIGNANTS CATHOLIQUES D’Italie
14 mars 2015

Chers collègues.

Permettez moi de vous appeler comme ça, parce que moi aussi j’ai été enseignant comme vous et je garde un bon souvenir des jours passés dans uns salle avec les étudiants.
Enseigner est un beau métier. Dommage que les enseignants soient mal payés. Parce que il n’y a pas seulement le temps qu’ils passent à faire la classe, en plus ils doivent préparer, en plus ils doivent penser à chacun de leurs élèves : comment les aider à aller plus avant. C’est vrai ? C’est une injustice. Moi je pense à mon pays, qui est celui que je connais, les pauvres, pour gagner un salaire à peu près convenable, ils doivent faire double journée ! Mais un enseignant comment s’en sort-il après une double journée de travail ? C’est un travail mal payé, mais très beau parce qu’il permet de voir progresser jour après jour, les personnes qui lui sont confiées. C’est un peu comme être parents, au moins spirituellement. C’est aussi une grande responsabilité.
Enseigner est un engagement sérieux que seule peut assumer une personne mature et équilibrée. Un engagement de ce genre peut faire peur, mais il faut se rappeler que aucun enseignant n’est jamais seul : il partage toujours son travail avec les autres collègues et avec toute la communauté éducative à laquelle il appartient.
Comme Jésus nous l’a enseigné, toute la loi et les prophètes se résument en deux commandements : aime le seigneur Dieu et aime ton prochain. Nous pouvons nous demander : qui est le prochain pour un enseignant ? Le prochain ce sont les étudiants ! C’est avec eux qu’il passe ses journées. Ce sont eux qui attendent de lui un guide, une direction, une réponse et, encore plus, les bonnes questions !
Il ne faut pas oublier entre tous les devoirs… Celui de mettre en lumière et de motiver une juste vision de l’école, obscurcie aujourd’hui par des discours et des positions réductrices. L’école est faite certainement d’une instruction juste et de qualité, mais aussi de relations humaines qui, à notre avis sont des relations d’accueil, de bienveillance, envers tous indistinctement. Ainsi, le devoir d’un bon enseignant- à plus forte raison d’un enseignant catholique – est celui d’aimer avec une plus grande intensité ses élèves les plus difficiles, les plus faibles, les plus désavantagés. Jésus dirait : si vous aimez seulement ceux qui étudient, ceux qui sont bien éduqués, quel mérite avez-vous ? Et il y en a certains qui font perdre patience, mais ceux-la, nous devons les aimer plus. N’importe quel enseignant se sent bien avec ces étudiants. Je vous demande, à vous, d’aimer plus fort les étudiants difficiles, ceux qui ne veulent pas étudier ceux qui se trouvent en situation de difficulté, les maladroits, les étrangers, qui aujourd’hui, sont un grand défi pour l’école.
Si aujourd’hui une association professionnelle d’enseignant catholiques veut témoigner sa propre inspiration, elle est appelée à s’investir dans la périphérie de l’école, qui ne peut pas être abandonnée à la marginalisation, à l’ignorance, à la délinquance.
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Dans une société qui a du mal à trouver des points de référence, il est nécessaire que les jeunes trouvent dans l’école une référence positive. Elle peut l’être ou le devenir si on y trouve des enseignants capables de donner un sens à l’école, à l’étude, à la culture, sens tout réduire à la transmission de connaissances techniques mais visant à construire une relation éducative avec chaque étudiant qui doit se sentir accepté et aimé pour ce qu’il est et, avec toutes ses limites et toutes ses compétences. En ce sens votre devoir est plus que jamais nécessaire . Et vous devez enseigner non seulement les contenus d’une discipline, mais aussi les valeurs de la vie et l’habitude de la vie. Les trois choses que vous devez transmettre. Pour apprendre des contenus il suffit de l’ordinateur mais pour comprendre comment on aime, pour comprendre quelles sont les valeurs et quelles habitudes sont celles qui créent harmonie dans la société, il faut un bon enseignant.
La communauté chrétienne ha de nombreux exemples de grands éducateurs qui se sont employés à combler les carences de la formation scolaire ou à fonder des écoles, à leur tour. Nous pensons entre autres à San Giovanni Bosco, duquel nous célébrerons le bicentenaire de la naissance. Et lui conseillait à ces disciples : éduquer avec amour. La première attention d’un éducateur est l’amour. C’est vers ces personnages que vous pouvez vous tourner, vous aussi, enseignants catholiques, pour animer de l’intérieur une école qui, indépendamment de sa gestion d’état ou pas, a besoin d’éducateurs crédibles et de témoins d’une grande et complète humanité ; Témoignage. Et celle-ci ne s’achète pas, ne se vend pas, elle s’offre.
Comme association vous êtes, par nature, tournés vers l’avenir, parce qu’il y a toujours de nouvelles générations de jeunes à qui transmettre le patrimoine de connaissances et de valeurs. Sur le plan professionnel il est important de remettre à jour ses propres compétences pédagogiques, également à la lumière des nouvelles technologies, mais l’enseignement n’est pas seulement un travail : l’enseignement est une relation dans laquelle chaque enseignant doit se sentir complètement concerné comme personne, pour donner du sens au devoir éducatif envers ses propres élèves. Votre présence ici, aujourd’hui, est la preuve que vous avez ces motivations dont l’école a besoin.
Je vous encourage à renouveler votre passion pour l’homme- on ne peut pas enseigner sans passion !- dans votre parcours de formation, et à être témoins de vie et d’espérance. Jamais, jamais ne fermer une porte, ouvrez les toutes grandes, parce que les étudiants ont besoin d’espérance.
Je vous demande encore, s’il vous plait, de prier pour moi, et je vous invite, vous tous, à prier la Vierge Marie, en demandant sa bénédiction.


Trad. Patrick Berthasson

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