giovedì 16 dicembre 2010

LA VOCATION DE L'ENSEIGNANT

UMEC – WUCT - Union mondiale des enseignats catholiques
Conseil – Gand, octobre 2010

La vocation de l’enseignant
Erik Buys Gand, 30 octobre 2010

J’aimerais tracer trois défis que les enseignants, et d’abord ces de religion, ont d’envisager aujourd’hui.
Le premier défi se réfère à essayer d’établir des contacts entre enseignant et élève basés sur la confiance. Certainement, dans le contexte de nos jours il faut prendre ce défi au sérieux. La récente tragédie de l’Église catholique, regardant les horribles cas de pédophilie, pose des questions à l’égard de la nature de laquelle ces contacts devraient être soutenus par l’enseignant ou l’éducateur envers les jeunes avec lesquels on travaille. Un approche y pourrait être ceci de tenir une claire et bien définie distance entre les deux. Dans ce cas, l’éducation peut rapidement devenir une affaire à sens unique. Cependant, les affaires à sens unique sont toujours suspectes. Elles se basent sur la présomption que l’enseignant sache tout. Les élèves ne sont que de vides vaisselles qui attendant d’être remplies de la source de connaissance que l’enseignant est disponible de pourvoir. En conclusion, la nature de cette sorte de contacts ne peut se définir qu’en termes de dominance, ou mieux de dominance de l’enseignant sur les élèves. Et cela c’est exactement le contexte où les pédophiles peuvent fonctionner au pire. Si les enseignants ne sont vus que comme des personnes qui dominent leurs élèves, ils pourront atteindre la paix dans leurs classes, mais une paix que coûte un terrible prix. Cela pourrait signifier que les élèves ont trop de crainte pour parler à leurs éducateurs d’éventuels abus de la part des autres adultes. Ainsi, l’intention d’établir une distance claire entre enseignant et élèves est bonne, bien que cette approche n’atteigne pas son but. Au contraire, il nous faut éviter ce piège Un autre piège consiste d’une approche radicalement opposée au premier. Craignant de porter atteinte à l’enfant, les enseignants peuvent viser à pourvoir ceux qui éduquent en trop de liberté. Il s’agit d’une liberté qui en vérité détruit la liberté d’être enfant. Étant donné que la liberté est toujours accompagnée par la responsabilité, partie des bénédictions de l’être enfant est exactement cet être libre de plusieurs responsabilités. Même notre système judiciaire le reconnaît La liberté se transmet graduellement. Si les enfants croissent sans les mains qui les guident, ils sont simplement abandonnés et endommagés pour toujours. Et encore une fois, la paix dans la classe pourra s’atteindre de cette manière d’approche, qui comporte la dominance des élèves sur les enseignants, mais in ne s’agit que des contacts basés sur un jeu de pouvoir et d’une affaire à sens unique.
Les affaires à sens unique ne sont pas de véritables relations. Celles-ci commencent là où une personne permet d’être affectées par les particularités de l’autre sans essayer de les écraser par des modèles de dominance. Afin de faire expérience des particularités de l’autre, il faut d’abord reconnaître les particularités de sa propre personnalité. Cela ne peut se passer que se laissant inspirer par confiance et non par crainte, parce que reconnaître la propre personnalité signifie aussi accepter la propre vulnérabilité. Ainsi établir une relation de confiance en tant qu’enseignant se base sur l’accepter la propre vulnérabilité – l’acceptant sans la dominant -, dans la disponibilité croyante et courageuse de partager cette vulnérabilité avec les autres – précisément avec les élèves. Partager avec les élèves ce qui vous avez à cœur leur permet de faire le même.
L’acte mutuel (imitatif) de partager les relations d’éducation est, à mon expérience, une condition indispensable pour faire face à un autre défi envisagé par les enseignants d’aujourd’hui. Ce deuxième défi consiste des rencontres interculturels et interreligieux. Partageant les relations, la vérité peut se comprendre comme honnêteté. Quand moi, en tant qu’enseignant, je ne considère pas moi-même comme une personne qui possède de la connaissance comme moyen de pouvoir, mais comme une personne que parle aux élèves de Ia perspective des intérêts et des convictions personnelles et chéries – soit-il math, physiques, mécaniques, cuisiner, sciences culturelles, religion ou Latin –, je peux susciter leur disponibilité de me parler de leur perspective de ce qu’ils prennent au sérieux. De cette façon, l’enseignement devient un échange de ce qui passionne les gens. Les personnes sont passionnées par ce dont elles ont fait expérience de grande joie dans leur vie. Ainsi partager ce dont vous êtes passionnés peut éventuellement devenir un acte d’amour, où la connaissance de l’autre n’est pas abusée pour dénigrer l’autre dans un jeu de pouvoir. La connaissance, en tant qu’amour, est, de plus, une notion profondément biblique.
Ce n’est que par le partage des relations, basées sur la confiance mutuelle, que les rencontres interculturelles et interreligieuses peuvent devenir productives et créatives. Il y a un deux ans j’ai fait une merveilleuse expérience à cet égard. Je notai que mes élèves musulmans avaient des problèmes faisant le signe de la croix quand je voulais commencer une prière. Ils mouvaient leur main vers la tête, sans être capable de faire le signe de la croix. Ils ne voulaient pas m’offenser, parce que pendant les mois que nous avions fait connaissance les uns des autres, ils m’ont connu comme chrétien convaincu, Cependant, en même temps ils ne voulaient trahir leur foi. Je ne voulais pas prolonger leur dilemme moral; pour cela je leur dis qu’il ne leur fallait faire le signe de la croix. Ils furent soulevés. Pendant les mois suivants ils s’ouvraient de plus en plus, parlant de leurs propres traditions religieuses. En même temps nous discutâmes plusieurs thèmes proposes par mes leçons. Enfin, ils me dirent qu’ils aimeraient me convertir à l’Islam. Je leur répondis que moi, j’aimerais de les convertir à la Chrétienté. Personne le considéra une menace ou tentative de dominer l’autre. Je pense que nous tous, nous I’avons considéré une déclaration d’amour. Moi, je le sais, je l’ai fait. De leurs laboureuses tentatives de faire le signe de la croix j’ai compris qu’ils me respectaient de manière sincère et profonde. Pour cela, j’appris que s’ils voulaient me convertir à l’Islam, ils désiraient de partager avec moi le plus grand don de leur vie: leur foi. Pourquoi devriez vous sentir menacés quand quelqu’un désire partager avec vous son don le plus précieux?
Le dialogue interculturel et interreligieux devient véritablement une aventure Àqui promet et humanise dans le contexte de confiance mutuelle. Cela me conduit au troisième et ultime grand défi d’enseignement et d’éducation: la question de l’éthique. À la fin, tout enseignant devrait se considérer un enseignant et élève d’amour, surtout et en premier lieu, et non un spécialiste supérieur en questions morales. Seulement un être humain qui se laisse touché par d’autres êtres humains de manière amoureuse, devient véritablement un être humain qui peut faire des choix moraux. Pour moi, il me semble très important pour l’éducation que nous, en tant qu’enseignants, nous ne faisons pas des choix moraux remplaçant nos élèves. De fait, nous pouvons imposer un système de crainte et de arrogance, grâce auquel nos élèves sont bons parce qu’ils ont peur des punitions infernales ou mirent à la récompense céleste. Cependant, quoi se passera si les ‘cieux’ et ‘l’enfer’ disparaissent? Seront-ils capables de respecter leur voisin pour pure et simple amour, un amour qui est différent et indépendant de l’amour à cause de quelque récompense sociale ? La sensibilité morale, obéissante au cri de votre voisin en besoin, est étroitement opposée au légalisme strictement maintenu – s’est à dire obéissant aux règles. >C’est une notion profondément enracinée dans l’Évangile. En tant qu’enseignant de religion, de religion romaine catholique, je considère le rendre mes élèves capables de croître comme personnes aimables le cœur de ma vocation. Paver la voie à la rencontre personnelle avec le Christ Ressuscité de l’Évangile. Parce que, en fin de comptes, il s’agit de partager la grâce et la joie d’amour dont on a fait expérience – et pour moi cette grâce surgit de l’Évangile. C’est cette grâce qui me rend, en tant qu’enseignant, curieux de la grâce, l’amour et la joie dont mes élèves ont fait expérience dans leurs vies, et des sources humanisantes desquelles il vivent. Ainsi nous tous – enseignants et élèves – nous croissons, Et la société humaine entière avec nous.

umec@org.va http://wuct-umec.blogspot.com

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